Du 22 au 28 janvier 2021, la 18e édition du Festival du cinéma d’Afrique en ligne se déroulera sur presque une semaine. Maintenue après moult hésitations, le programme, qui ne perd pas de sa qualité, prévoit tables rondes en ligne
et une dizaine de films africains.
Ce festival cinématographique se veut l’un des plus incontournables du continent africain. Sa gratuité et son accessibilité en ligne sont de mise et font office de survie à l’ère de la Covid-19. Si les problèmes majeurs qui rongent le secteur du cinéma africain, comme la diffusion, la production, le financement ont toujours été au cœur des débats émis par ce rendez-vous, cette année, la crise sanitaire a tout éclipsé. Public confiné, salles désertées et fermées, interdiction de rassemblements, le secteur artistique et culturel paye les pots cassés d’une crise d’envergure qui ne risque pas de s’estomper de sitôt. Ce hic de taille est au cœur du programme virtuel de la FCA-APT. Le numérique comme alternative à la crise use des réseaux sociaux et des sites performants pour assurer aux spectateurs une expérience de visionnage réussie et touchant une audience au-delà des frontières. Le slogan de cette édition « Contre vents et Covid » prend tout son sens en maintenant une programmation de qualité, et en puisant dans des productions africaines inédites ouvertes sur un public essentiellement africain et en dehors du continent.
La programmation de la résistance face au Corona
Onze pays sont représentés à travers des fictions, documentaires, longs et courts-métrages africains retenus. «Tilo Koto» (Sous le soleil), film franco-algérien de Sophie Bachelier et Valérie Malek passera. L’histoire d’un périple multiculturel est à découvrir en accès libre. Un échange avec les deux réalisatrices est également maintenu après diffusion. Une première table ronde, «Que nous disent-elles, que nous dites-vous, femmes cinéastes d’Afrique? », en présence de Nina Khada, Wided Zoghlami et Yosr Gasmi, et animée par Tahar Chikhaoui, commissaire de la saison Africa2020 est également programmée. Le film de Karim Dridi et Julien Gaertner, «Hakawati», retrace la tournée entre Israël et la Palestine d’un couple de marionnettistes. Les autres films programmés durant cette édition sont à découvrir aussi de «Granma Nineteen and The Soviet’s Secret» de Joao Ribiero au «Choix d’Ali» d’Amor Hakkar Ntarabana et de François L. Woukoache ou «Buddha in Africa» de Nicole Schafer, le menu est varié. Une autre table ronde, tenue le dimanche 24 janvier à 14h00, a interrogé cette question centrale du défi numérique dans la découverte des œuvres : intitulée « Circulation immatérielle des films. Les Défis », elle a réuni Amor Hakkar, Angèle Diabang, Mohamed Frini, Karim Dridi et Berni Goldblat. Une séance de courts métrages et quelques projections sont également maintenus dans les établissements scolaires. Sur les réseaux sociaux et sur leur site officiel, toutes les informations précises concernant tout le programme sont accessibles d’un simple clic.